Apparu depuis quelques années, le cloud computing s’annonce comme LA grande révolution informatique au sein des entreprises et la tendance lourde de ces prochaines années.
Qu’est-ce que le Cloud Computing ?
« L’informatique dans les nuages », dans sa traduction littérale, consiste en la dématérialisation des ressources numériques (capacités de calcul, de stockage des données) sur des serveurs à distance.
Sa déclinaison au niveau des des applications (logiciels de messagerie, de bureautique, de paie, de CRM, etc.), le SaaS (Software as a Service), fonctionne sur le principe suivant : les applications, au lieu d’être installées physiquement sur les ordinateurs des collaborateurs, sont hébergées sur des serveurs en ligne et accessibles grâce à une connexion Internet et à un login.
Un nouvel eldorado pour les principaux acteurs informatiques
Tous les grands acteurs s’y sont mis.
Amazon par exemple a ciblé l’infrastructure et propose sa capacité de calcul et de stockage de données, facturée à l’usage.
Google a choisi, quant à lui, les services, avec ses Google Apps – la messagerie, l’agenda, le partage de documents – vendus aux entreprises au prix de 50 dollars par an par utilisateur et a généré 553 millions de chiffre d’affaires entre janvier et septembre 2010.
IBM et Microsoft, eux non plus, ne sont pas en reste avec des solutions conçues sur mesure pour les entreprises à la fois au niveau de l’infrastructure et des logiciels.
Un quart des entreprises en France va recourir au cloud computing en 2010
Markess International, à l’occasion du salon Solutions Cloud Computing, a publié une étude consacrée aux attentes et perspectives des entreprises et administrations et prévoit en 2010 que 25% des entreprises en France auront recours à au moins un service de cloud computing.
Au niveau mondial, le cabinet Gartner estime que le chiffre d’affaires du cloud computing devrait dépasser les 14 milliards de dollars annuels d’ici à la fin 2013.
Des solutions séduisantes, mais qui font encore peur aux entreprises
Ces solutions de dématérialisation et de mutualisation des ressources offrent de nombreux avantages aux entreprises – réduction des coûts, maintenance à distance, facilité d’utilisation pour le télétravail – et sont plébiscitées notamment par les PME, qui n’ont pas toutes les moyens d’investir dans un réseau informatique propre, mais pour autant, les entreprises ne s’y engouffrent pas non plus sans retenue.
Si elles utilisent volontiers le cloud computing pour des applications de collaboration d’entreprise (messagerie, agenda partagé, gestion de projet, etc.), ou spécifiques à certains services comme les ressources humaines, la gestion, les achats et le CRM, c’est lorsqu’il s’agit de données confidentielles (brevets, finances, contacts) qu’elles rechignent davantage à externaliser : en effet, en sortant ces données sensibles, le risque s’accroît d’en perdre la maîtrise (les données sont confiées à un tiers) et de s’exposer davantage (problèmes de hacking, fiabilité du prestataires, etc.).
Selon Gartner, le « Private Cloud Computing » pourrait constituer une première étape pour les entreprises, ce qui leur permettrait d’avoir des datacenters de dernière génération dédiés. Le cabinet d’étude prévoit ainsi qu’à moyen terme, les entreprises continueront certainement à utiliser les deux types de solutions, laissant aux départements informatiques le choix des applications et services à externaliser et garder en interne ce qui concerne les données sensibles.